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Négocier son salaire en entretien

Le moment de négociation de la rémunération est une étape clé de tout processus de recrutement. Mais avant de se lancer, il est important de saisir la différence entre rémunération et salaire. Le terme « rémunération » englobe :

  • Le salaire monétaire, qui est une somme d’argent reversée pour un travail effectué. On parle généralement de salaire brut (avant les taxes) et de salaire net (ce qui vous revient après les taxes) ;
  • Tous les autres avantages qui font partie du « salaire émotionnel » : tickets restaurants, mutuelle, transports, véhicule de fonction, logement de fonction, etc.

Ainsi, le salaire n’est qu’une partie de la rémunération globale d’un travailleur. La distinction a son importance car elle jouera quand vous souhaiterez négocier votre rémunération ! Dans cet article, nous abordons les deux aspects.

Préparez-vous

La préparation est la meilleure manière de négocier son salaire durant l’entretien d’embauche.

Lors de votre préparation, de nombreux facteurs sont à prendre en compte, parmi lesquels votre profille marché actuel de l’emploi et surtout la valeur ajoutée que vous allez apporter à l’entreprise. N’oubliez jamais que si l’entreprise recrute, c’est qu’elle a besoin de vous !

Votre profil

Votre niveau d’études, l’école ou l’université de laquelle vous êtes diplomé(e), votre expérience professionnelle passée… Ce sont autant d’éléments qui vous aideront à vous positionner et à savoir à quelle fourchette de salaire vous pouvez prétendre. Mais ce ne sont pas les seuls critères, il faut aussi prendre en compte les facteurs extérieurs.

Le marché de l’emploi

Votre secteur d’activité, la ville/région dans laquelle vous souhaitez travailler, le type d’entreprise que vous visez (TPE, PME, ETI, Grande Entreprise) joueront aussi sur le salaire qui vous sera proposé et sur votre marge de négociation. Gardez en tête qu’il est plus simple de négocier son salaire dans une petite structure que dans un grand groupe où il y a souvent des grilles de salaires et d’évolutions.

Votre valeur ajoutée

Qu’allez-vous apporter ou qu’avez vous apporté à l’entreprise ? Quelles vont être ou quelles ont été les retombées positives de votre travail sur l’entreprise ? Lorsque vous vous apprêtez à négocier, préparez des éléments concrets qui vous aideront à justifier le salaire ou l’augmentation que vous demandez.

Bien aborder la question

Aborder la question du salaire peut sembler complexe et facilement mettre mal à l’aise les candidats. Cependant c’est une étape importante et il ne faut pas avoir “honte” d’évoquer ses prétentions salariales. Au contraire, un candidat qui ose aborder ce sujet peut être vu comme faisant preuve d’audace !

Avec une agence de recrutement

Si vous travaillez avec une agence de recrutement, le consultant en recrutement aura normalement validé avec vous dès le premier appel vos prétentions salariales. C’est ce même consultant qui se chargera pour vous de négocier votre rémunération auprès de son client, l’entreprise que vous visez.

Dans ces cas là, il n’est plus nécessaire de parler de salaire avec l’employeur car vous aurez eu connaissance de la rémunération au préalable.

Sans agence de recrutement

Si vous postulez directement à un poste au sein d’une entreprise, il vous faudra aborder la question de la rémunération vous-même lors de l’entretien.

D’abord, menez votre entretien de manière naturelle. Répondez aux questions du/des recruteur(s) et assurez vous que le poste correspond à vos attentes. Ceci donnera notamment l’occasion à votre interlocuteur de lever la fameuse question “Concernant vos prétentions salariales, comment vous positionnez-vous ?”.

Si l’entretien se termine et que vous n’avez pas pu éclaircir la question du salaire, prenez les devants et profitez de la dernière partie de l’entretien pour demander : “En matière de rémunération, quelle est votre fourchette pour ce poste ?”.

Une “fourchette” de salaire

Il est important de toujours utiliser une “fourchette” pour parler de salaire. En effet, cette dernière permet de trouver plus simplement un accord entre employeur et candidat lors d’un entretien.

Votre fourchette “basse” sera votre minimum acceptable pour un poste donné, en dessous duquel vous n’êtes plus d’accord pour négocier.
Votre fourchette “haute” quant à elle, doit être réaliste et représente un salaire pour lequel vous seriez heureux de travailler.

Parler en “fourchette” de salaire permet de donner un cadre à la négociation, d’ajuster d’un côté comme de l’autre les attentes et de connaitre sa marge de négociation.

La méthode de l’ancrage (ou anchoring)

Il s’agit simplement de donner une valeur qui servira ensuite de point de référence pour la négociation.

Une solution simple et efficace serait de demander au recruteur quelle est la fourchette de salaire prévue pour ce poste. Ainsi :

  • Si la fourchette haute donnée par le recruteur est en deça de vos prétentions, vous pourrez tentez de négocier à la hausse.
  • Si la fourchette donnée est au dessus de vos prétentions, vous aurez alors l’opportunité de négocier encore mieux votre salaire !

C’est la raison pour laquelle il est préférable de connaitre la fourchette d’un poste avant de se positionner.

Négociez votre rémunération et non votre salaire

Il est évident que la somme perçue à la fin de mois est importante pour tout travailleur, mais elle seule ne permet pas toujours de négocier son salaire comme on le souhaite. En incluant d’autres éléments de la rémunération dans votre négociation, vous évitez ainsi un rapport de force entre votre employeur et vous-même.

A salaire équivalent, un travailleur qui aura le droit de télétravailler, qui aura les transports pris en charge, une mutuelle, une complémentaire retraite ou des tickets restaurant sera beaucoup plus avantagé.

La négociation de salaire/rémunération n’est pas toujours un moment agréable, mais avec de la préparation, une bonne connaissance du marché et de l’assurance, vous réussirez à en tirer le meilleur profit !


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